Brasserie Artisanale de la Divatte

Brasserie Artisanale de la Divatte

Imperturbable et solitaire avec sa haute tour aux trous troublants, comme un témoin mutilé par le temps et les hommes, le vieux moulin de Trompe Souris subit l'assaut des vents d'ouest qui s'engouffrent en mugissant sur la Loire pendant la mauvaise saison, tandis que durant les nuits d'été il écoute comme dans un paysage de Provence le concert nocturne des criquets dans l'herbe sèche qui l'entoure. Insensible au temps qui passe, comme à ses tribulations, tandis que la Loire murmure tout prêt dans les piles du grand pont. Ainsi, un jour de l'été 1944, quand la sombre aventure de notre défaite touchait à sa fin, des obus de 37 tirés par les américains libérateurs ajoutèrent au moulin quelques plaies supplémentaires. Aujourd'hui quand la marienne danse dans la chaleur de l'été, les criquets chantent toujours dans l'herbe sèche, mais les canons et les mitrailleuses, heureusement, se sont tus. C'est donc dans ce coin de désert et romantique de notre paysage familier que se pose l'énigme du Trompe Souris en ruines : depuis quand existe-t-il? A-t-il été incendié ou abandonné? A-t-il eu des ailes? A-t-il même fonctionné? Autant de questions qui restent sans réponses; sinon des réponses évasives plus ou moins fantaisistes ou même teintées de légendes... Le 11 avril 2001, le premier brassin de Trompe Souris est lancé. Il s'agit d'une bière rousse. C'est avec cette recette que Pascal Rouleau a terminé 2 ème au concours national des bières amateurs de Saint Nicolas de Port (54) en octobre 2000. Un mois et demi s'écoule entre le premier brassin et sa commercialisation, le temps pour nous de faire un stock. Il sera vite entamé lors des journées Portes Ouvertes organisées les 2-3-4 juin 2001. Ce week-end là pas moins de 2 000 litres ont été commercialisés. A la demande de nos clients, le brasseur a peaufiné une recette de blonde qu'il avait déjà élaborée pendant l'été 2000.